Entre de mauvaises mains, l’intelligence artificielle pourrait devenir un nouvel outil d’esclavagisme des sociétés humaines. Pourtant il pourrait être un outil de libération.
L’intelligence artificielle se définit comme la reproduction « des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité ». Cette définition est donnée par le parlement européen. L’union européenne voit l’IA comme un élément central de la transition numérique de société.
On entend par outil, un objet matériel ou immatériel permettant d’effectuer un travail. En ce sens, l’IA est un outil.
En réalité, l’intelligence artificielle n’a rien d’intelligent puisqu’elle copie et exécute des consignes qui lui sont données. Cependant, depuis 2022, la puissance de calcul et le développement sont devenues exponentielles.
L’IA est une technologie disruptive. C’est-à-dire que c’est une technologie de rupture.
Ainsi, internet était une technologie disruptive puisqu’elle a fait disparaitre les technologies passées et à créer de nouveaux besoins.
Il y a aura donc un avant et un après IA !
61% d’européens ont une opinion favorable de l’IA et des robots, mais 88% d’entre eux pensent qu’il faut toutefois gérer ces technologies avec prudence. (Eurobarometre 2017, UE à 28).
Compte tenu de l’évolution de cet outil on est en droit de se demander si ce dernier ne va pas devenir un outil d’asservissement des populations humaines.
L’intelligence artificielle un nouvel outil indiscutable
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’on arrête pas le progrès !
Tout d’abord, l’intelligence artificielle est présente partout dans nos vies. Cette intelligence artificielle nous permet d’ouvrir notre téléphone avec la reconnaissance faciale, de suivre un itinéraire avec le GPS.
L’IA est partout dans nos vies et a déjà commencé à imprégner notre quotidien !
Face à cette invasion, on pourrait penser naturellement que l’on pourrait l’interdire voire le faire disparaitre. Or, comme nous l’avons dit, il est impossible d’arrêter le progrès.
Pour rappel, l’entreprise Kodak, a essayé d’empêcher l’avènement de la photo numérique en rachetant systématiquement les brevets. Malgré tout, la photo numérique a fini par exister et Kodak a faillit disparaitre. Kodak n’est aujourd’hui plus que l’ombre d’elle-même.
L’intelligence artificielle un outil indispensable
Tout d’abord, beaucoup de gestes du quotidien sont devenus anodins et d’une grande facilité grâce à l’IA. Ainsi, rechercher une information sur un moteur de recherche est un geste faisant recours à une IA. Auparavant, cela aurait pu nécessiter de se rendre dans une bibliothèque et de procéder à des recherches fastidieuses.
Ensuite, pour les entreprises, l’IA est devenue une source de profitabilité et de rentabilité. Rappelons qu’il ne s’agit pas d’une analyse morale, mais uniquement d’une analyse purement factuelle.
En effet, pour les avocats, le recours à l’IA permettra d’ordonner de la donnée et de faciliter leurs recherches.
Ce même travail aurait pu être réalisé après plusieurs heures de recherches. Nous assistons à une situation identique à celle où l’ordinateur a pénétré dans les cabinets d’avocats.
Ces outils ont permis d’obtenir des gains de productivité. Les cabinets qui refuseront de s’aventurer dans cette voie seront voués à disparaître.
Ainsi, c’est pourquoi, des cabinets d’avocats essaient de créer des solutions juridiques ayant recours à de l’IA comme la société Click’N’Justice. Cette société propose de démocratiser l’accès à la justice en offrant des solutions sur mesure à un prix accessible. Sans l’IA, une telle solution ne pourrait pas exister.
En conclusion, L’intelligence artificielle n’est pas nécessairement un outil vers l’esclavagisme, entre de bonnes mains.
L’intelligence artificielle un outil encadré
A l’heure où nous écrivons ces lignes l’Union Européenne est en train d’adopter un règlement européen pour encadrer l’IA.
En effet, l’IA a un temps d’avance sur son encadrement juridique. Ainsi, la loi intervient toujours dans un second temps. Elle vient réguler un comportement nouveau afin de répondre à un besoin de sécurité et de liberté.
Ainsi, l’article 22 du règlement général de la protection des données interdit qu’une personne fasse l’objet d’une décision fondée exclusivement sur un traitement automatisé lorsque cette décision produit des effets juridiques la concernant.
C’est pourquoi, l’UE souhaite que l’humain garde la main sur ces décisions. Ainsi les juges ne peuvent pas recourir à l’IA pour rédiger des ordonnances ou jugements types.
Cependant, ce cadre est insuffisant car il existe dorénavant du deepfake, des voitures autonomes et une potentielle disparition de nombreux métiers.
Un règlement européen est en cours d’adoption visant à interdire, encadrer et accompagner certaines pratiques de l’IA afin de protéger les libertés fondamentales et ne pas prendre du retard par rapport au reste du monde.
L’IA un outil d’asservissement potentiel
Une voiture est une technologie disruptive. Une voiture est elle dangereuse ? Si elle sert à perforer un mur pour réaliser un braquage, oui évidemment.
Pour autant est ce que toutes les voitures sont dangereuses et doivent être interdites ? Evidemment que non !
En réalité, l’IA n’est pas en soit un outil dangereux mais pourrait tout à fait le devenir entre les mauvaises mains.
Comme nous avons pu le voir durant la crise sanitaire, évidemment que nos gouvernements seront tentés d’insérer toujours plus d’IA pour contrôler nos vies et réduire nos libertés.
Ainsi, imaginons un pass énergétique, citoyen ou sanitaire pour lequel l’IA permettrait en tout lieu et en tout temps de contrôler nos vies.
En outre, pour contrôler le respect d’un pass sanitaire, une notification sur notre téléphone nous serait spontanément adressée. Cette IA conduirait à l’activation d’une alarme qui nous serait impossible de désactiver, sauf à accepter de quitter la zone.
Pour les lieux publics, un scan de notre « portefeuille d’identité numérique » permettra d’indiquer à celui qui nous contrôle si nous avons le droit de pénétrer ou non dans ce lieu. Ce droit dépendra de règles adoptées au fur et à mesure, toutes motivées par un but d’intérêt général.
Cet intérêt général sera subjectif, évolutif et politique !
Ainsi, un mauvais payeur pourrait se voir interdire certains lieux. Un opposant politique pourrait voir certains services lui être refusés. En outre des caméras augmentées pourraient conduire à surveiller toute la population.
Pis encore, l’IA pourrait instaurer une monnaie numérique. Nous serions ainsi contraints de dépenser un budget dans un temps limité, ne pouvant plus épargner. Certains services pourraient être limités et faire l’objet d’un budget maximal.
C’est pourquoi certains imaginent un budget avion pour 4 voyages dans sa vie.
Ainsi, naturellement, quiconque souhaite instaurer un contrôle total de ses populations devra avoir recours à l’IA.
Dans ces conditions L’intelligence artificielle serait un outil vers l’esclavagisme.
Cependant, cette voie n’est pas une fatalité.
Tant qu’il y aura des hommes de biens prêts à se mettre en travers du chemin de ceux qui veulent asservir les populations, prêt à protéger le bien commun, la justice et la liberté, alors l’IA ne pourra pas devenir un nouvel outil d’esclavagisme.
Car l’IA, entre les bonnes mains, peut être un outil extraordinaire au service du bien commun et de l’humanité.